Anthony Duchêne
Anthony Duchêne est un résident d’Astérides en 2005 et 2006.
Les archives de Triangle-Astérides ne permettent pas de déterminer les dates ni la durée de cette résidence.
Anthony Duchêne est né 1976 à Montpellier (FR), il vit et travaille à Marseille (FR)
Ce travail ne s’attache pas à décrire une réalité auditive, mais plutôt à développer une réflexion sur les codes sonores qui nous sont propres. La rotation d’un disque vinyle, le mécanisme d’un arroseur automatique sont des exemples qui renvoient directement à un événement sonore caractéristique et précis : il sont les vecteurs qui diffusent des bruits familiers à nos oreilles.
La boucle sonore, mise en scène par ces différents diffuseurs, n’ a ni commencement ni fin : elle suggère le son dans un rapport au temps où l’intérêt ne se porte pas sur une hauteur ou une harmonie mais sur une durée silencieuse. Dans “Le moindre geste” de Fernand Deligny (le livre et le film), il faut accepter de se perdre, de se laisser prendre par les lignes d’erres tracées par le parcours qu’emprunte Yves, qui tente en vain de renouer le fil conducteur. La déambulation et le décalage visuel et sonore de ce film, ainsi que les mécanismes du cinéma muet sont des éléments que j’utilise pour explorer les phénomènes du son dans un rapport autant plastique que spatial.
On peut évoquer aussi le déplacement du son, comme c’est le cas dans “Rotatif Sectoriel Twist” à travers un dispositif qui suggère l’arrosage automatique de jardin. L’émission et la retombée de l’eau sont utilisées dans ce cas comme prétextes auditifs. Il ne s’agit pas d’une reconstruction ou d’une imitation de la réalité, mais d’une schématisation qui passe de l’illusion auditive au tracé sonore.
Le travail d’Anthony Duchêne est visible à l’occasion des expositions Anthony Duchêne, Pierre Labat, 2006 et Sylvain Ciavaldini, Anthony Duchêne, Yannick Papailhau, Alexandra Pellissier - hors les murs, 2008