Gaëlle Choisne
Gaëlle Choisne est une résidente d’Astérides en 2013. Les archives de Triangle-Astérides ne permettent pas de déterminer les dates exactes ni la durée de cette résidence en 2013.
Gaëlle Choisne est née en 1985 à Cherbourg (FR), elle vit entre Paris (FR) et Berlin (DE)
« J’ai développé une pratique plastique polymorphe. Je propose des installations sculpturales au carrefour de la sculpture et de la photographie. L’utilisation de l’édition est aussi un moyen d’expression prolongeant mon idée de matérialisation de l’image. Je mets en place des con-fusions entre sculpture et image. les supports photographies s’apparentent à des sculptures. Je touche les limites de la photographie par des images aveugles, organiques et mouvantes. Je porte un grand intérêt pour l’épiphanie de l’image, entre apparition et disparition de l’image. L’”animalité latente” des représentations sculpturales est due à une utilisation d’éléments de récupération, des formes aux semblants brutaux qui sollicite des antinomies matériologiques qui font images. Je cherche des tensions dans des matériaux liés à une résistance certaine pour y faire émerger leurs faiblesses ou leurs fragilités. J’y évoque l’architecture, l’organique, la matière, le déchet comme moyen de reconstruction, de construction.
Par le biais de l’extraction, de l’extrait, de l’emprunt, du fragment sans référents directs je propose de nouvelle reconstitution à faire, de moments de micro-Histoires comme un procédé de palliation de la mémoire par l’imaginaire. L’héritage des musées anthropologiques, des monuments et des stèles liés aux Histoires coloniales se décèlent en filigrane dans les paysages sculpturaux que j’expose. Grâce à un champs lexical lié à la guerre, à l’appui de contes et légendes occidentales et outre-mer (Haïti) je parle d’un exotisme local. Il s’agit de montrer des traces d’une Histoire muette. Sur ce champs de bataille déserté où tous les éléments deviennent des documents fictifs, il ne reste plus que des fantômes. Le corps est absent mais suggéré. Le corps du spectateur est par contre, lui, dans l’engagement, invité à se contraindre soit devant l’obstacle ou le piège. Le rapport de domination, les éléments symboliques de pouvoir y sont évoqués. » - Gaëlle Choisne