Lise Stoufflet
Lise Stoufflet est résidente d’Astérides en 2015. Les archives de Triangle-Astérides ne permettent pas de déterminer les dates exactes ni la durée de cette résidence en 2015.
« J’essaye de construire des images qui génèrent des pensées.
Illustrer un propos c’est répondre à une question. À ceci je préfère que mon travail questionne. C’est quand je suis moi-même surprise et intéressée par ma propre image que j’atteins le point où je veux vous emmener. Car je cherche à aller au-delà de ce dont je pense parler, d’évoquer, de surprendre, et de créer d’hypothétiques histoires.
Je m’interroge sur la limite du monde dit “réel” ; il suffit de fermer les yeux pour faire apparaître l’écran de l’imaginaire et nous clignons ces derniers 1200 fois par heure. Il est donc légitime de penser que cette séparation floue est une simple convention humaine.
De la même manière, le cadre que propose le châssis d’une peinture n’est depuis longtemps plus une limite infranchissable. La toile est une fenêtre et c’est très logiquement que la narration s’en échappe parfois pour s’ancrer/encrer dans le “réel”. J’aime extraire des objets de mes images, ça me donne l’illusion d’être allée faire un tour là-bas(/-haut). Comme pour me prouver que d’autres mondes existent.
L’homme a naturellement besoin de croire en d’autres mondes, d’intégrer la fiction au réel.. En témoignent les nombreux reportages, livres ou magazines qui affirment l’existence de mondes parallèles et de civilisations extraterrestres, les légendes urbaines, les gourous, etc. (sans parler des religions). C’est ce va-et-vient entre le réel et l’imaginaire m’intrigue beaucoup.
Je me nourris donc aussi de livres ésotériques, de reportages sur la fin du monde et ses mystères inexpliqués, d’histoires de fantômes, de sectes, de théories scientifiques (vérifiées ou non), et de diverses légendes auxquelles j’ai toujours envie de croire.
Dans ma manière de travailler, l’intuition est une chose extrêmement précieuse. Je commence une image avec une intention, acceptant que le déroulement de sa construction me mènera autre part. Enthousiaste et curieuse de ce qu’il va finalement se créer, je tente ainsi de retranscrire une certaine atmosphère et recherche le point précis où l’image en dira assez et assez peu pour pouvoir engendrer des hypothèses. » - Lise Stoufflet
Le travail de Lise Stouffet est visible à l’occasion de l’exposition Actuellement en résidence #1, 2015.