Sydney Houillier
Sydney Houillier est résidente d’Astérides en 1999. Les archives de Triangle-Astérides ne permettent pas de déterminer les dates exactes ni la durée de cette résidence en 1999.
Sydney Houillier est né en 1965 à Poitiers (FR)
Ce qui intéresse Sydney Houillier c’est à quel moment le tracé d’une « découpe » s’approche de la vie, prend forme , et que le dessein se réalise. Ses formes sont comme des « patrons » d’abord assemblés mais qu’un couturier aurait pressentis déjà en volume, et auxquels il insuffle de la matière pour les gonfler de substance. L’outil,( crayon ou canne pêche) qui a dessiné veut plus que la matérialité de la ligne, il veut le « dessein » qui a présidé à cette forme et devient parfois constituant de la pièce (à la pêche).
Le thème de la main est récurrent dans les oeuvres en tant qu’instrument premier et en tant qu’image. Et commence le voyage de « à la recherche de la sublime couture » de ces enveloppes de tissu ( couture qui relie l’esprit à ses propres constructions ou suture manifestant la perpétuelle recomposition artistique?). Les formes de tissus s’enflent et la matière (polystyrène ou plâtre) incorporée révèle les formes dans leur plénitude ludique (poignées d’amour) reconstituant en creux la présence (maison).
Les formes des sculptures blanches (Alice, Méré) à la matière douce au toucher, où la représentation à échelle ne le préoccupe guère, sont inspirées des formes du corps - corps sensuels , doigts sources de plaisir - corps sublimé parfois mais toujours présent, corps comme « un sac à jouir ».
Les formes-reliefs des Totolos, copieuse série de petites sculptures à accrocher comme des gabarits ou des lignes d’écriture ,sont nommées avec ce titre générique n’ayant pu toutes trouver un titre. Les autres en revanche portent souvent un titre empreint d’un érotisme diffus ou parfois plus explicite comme gants, danseuse, jupes ou navette.
Le travail de Sydney Houillier est visible à l’occasion de l’exposition Denis Brun, Sydney Houillier, Stéphanie Majoral, Florent Mattei, Lionel Scoccimaro, Nano Valdès, 1999.