Triangle-Astérides

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Simon Bonneau

01 au 01 janvier 2004

Simon Bonneau est un résident d’Astérides en 2004.

Les archives de Triangle-Astérides ne permettent pas de déterminer les dates ni la durée de cette résidence.

Simon Bonneau vit et travaille à Marseille (FR)

Traité des choses.

« L’attention que l’on porte aux choses n’a rien à voir avec l’engagement pris pour elles. Il ne faut pas trop aimer les choses, sinon elles vous envahissent, vous surprennent quand vous ne vous y attendez pas, à n’importe quel moment, elles débarquent sans prévenir…
Une modification apportée aux choses n’engage pas uniquement la responsabilité de l’auteur de l’acte mais également celle de l’individu qui va comprendre la chose modifiée comme chose première. Il faut savoir que toute chose modifiée antérieurement n’apparaît pas obligatoirement comme telle au moment de sa réception visuelle.
Se séparer des choses, ne serait-ce que provisoirement, peut apparaître bénéfique au niveau du taux moyen de choses qu’un sujet normalement constitué peut “cliniquement” tolérer.
En ce qui concerne la qualité des choses, cette dernière dépend non seulement de son origine (essentiellement géographique), mais également de sa destination. A savoir, si ladite chose est destinée à être expatriée de sa localité d’origine et il en va de même pour une chose qui circule de son plein gré, le fait de devenir migrante augmente ses chances de perdre en qualité. Toutefois il existe plusieurs type de qualité, la qualité matérielle, la qualité factuelle etc.(notons que, pour les raisons précédemment citées, le temps n’est pas un critère de qualité.) Une énumération de toutes les qualités possible étant impossible à formuler tant elle dépend aussi de la nature de la destination des choses.
Car toute chose a bien évidemment une destination, qu’elle le veuille ou non et c’est cette dernière qui va avoir le dernier mot en matière de qualité. C’est pourquoi une chose à priori riche peut apparaître très pauvre aux yeux (et là est bien l’essentiel) de son destinataire.
Vouloir fabriquer les choses peut poser plusieurs sortes de problème. Soit quelqu’un d’autre les fabrique déjà, peut être mieux et le marché est déjà saturé, soit il n’existe aucune demande pour la chose fabriquée, auquel cas nous nous trouvons dans l’obligation de constituer un stock de choses plus ou moins facile à écouler et qui, de toute façon, finira par être encombrant. Une solution existe alors : créer une demande de chose spécifique afin d’écouler son stock. Evidement cela n’est en aucune manière une tâche aisée et tout le monde ne peut créer un marché par sa simple volonté. Vient alors l’idée de s’en séparer pour rien, mais là se trouve un autre problème… »

Simon Bonneau, La tête en vrac, 2002/2003.

Le travail de Simon Bonneau est visible à l’occasion de l’exposition Un peu plus à l’ouest, 2003.