Triangle-Astérides

Centre d’art contemporain
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Exposition

Art et bande dessinée

Exposition collective avec Gilles Barbier, Glen Baxter, Nicolas de Cercy, Frédéric Clavère, le Dernier Cri, Francesco Finizio, Fred, Frigo, Art Keller, Pierre la Police, Stéphane Magnin, Francis Masse, Marc-Antoine Mathieu, Franco Matticchio, Philippe Mayaux, Ingrid Mourreau, Raymond Petibon, Jean-Jacques Rullier, Fabio Viscogliosi, Jacques Villeglé et Julia Wachtel

Une exposition d’Astérides

8 - 30 novembre 2000
Galerie de la Friche la Belle de Mai, Marseille

La bande dessinée est parvenue, en un siècle d’existence, à basculer d’une « low culture » presque clandestine à une reconnaissance réelle. Cette émancipation s’est produite selon deux axes.
Le premier, largement accepté, provient de son utilisation, de son détournement par les artistes : que ce soit Kurt Schwitters et ses collages de personnages de « comics », le pop art et l’utilisation massive qu’il en a faite, ou Bertrand Lavier, pour ne citer qu’eux, ou que ce soit aujourd’hui son omniprésence à l’intérieur des pratiques artistiques.
L’autre axe provient du travail des auteurs de bande dessinée eux-mêmes. Ils ont, de leur côté, complexifié les méthodes de narration et la temporisation des scénarios. Ils se sont approprié également le détournement, la citation, le jeu, tout en ne cessant de renouveler les expériences graphiques.
Les récupérations, les détournements des premiers, alliés à la vitalité des seconds, rendent aujourd’hui totalement invisible la frontière entre ce qui fut, par pur a priori, une « low » et une « high culture ».
Pendant les années 60, le déplacement de l’image populaire de son ghetto vers la reconnaissance iconique relève d’une opération d’élévation culturelle. Aujourd’hui, les emprunts comme les échanges se font sur un même plan. Des artistes font de la bande dessinée ou utilisent – et cela est important – sa structure, sa sémantique, de même que beaucoup de travaux d’auteurs de bande dessinée bénéficient de la reconnaissance artistique.
Partant de ce constat, il nous a semblé opportun de rapprocher et de confronter, dans un même lieu, la Galerie de la Friche, les deux pratiques.
Partant de ce constat, il nous a semblé opportun de rapprocher et de confronter, dans un même lieu, les deux pratiques.
Notre intention est de révéler ces nombreux ponts qui les relient, puis de dégager, depuis ce mariage-là, quelques enjeux importants à la compréhension de la pensée contemporaine : la formalisation du temps, la fiction, l’espace narratif, la question du dialogue, la question de l’espace virtuel…
En tout état de cause, il ne s’agit pas ici de donner à cette exposition un caractère muséal ou historique ; la modestie de notre structure associative ne nous a pas permis d’exposer tous les artistes que nous aurions voulu inclure dans ce thème.